Les origines alpines de la méthode VAQOA
La méthode VAQOA a été créée en 1996 au conseil départemental de Haute-Savoie pour d'abord recenser et inspecter sommairement les 6000 murs sur routes départementales. Cette méthode de Visites Annuelles Qualifiées des Ouvrages d'Art permis de mobiliser plus de 70 agents de travaux des subdivisions, préalablement formés et de dresser le premier panorama français d'un tel patrimoine. Devant le succès et la facilité de mise en œuvre de cet outil, d'autres versions ont rapidement vues le jour pour les ponts, les tunnels, les ouvrages de protection de falaises, les digues, etc.
L'arbre des désordres: un même ADN pour toutes les infrastructures
Un même système de notation pour tous les patrimoines d'infrastructures
- L'usure des 5 parties d'ouvrage de toutes les piàces de chaque unité d’un même patrimoine est décrite ainsi:
- •On définit d'abord une valeur maximum d'indice de gravité (IGmax) pour chacune des 5 parties d'ouvrage, dont la somme est limité à 20 points. Chaque IG par partie d'ouvrage se détermine ensuite par combinaison de la somme de l'importance des désordres mesurés sur chaque pièce avec la pondération des désordres types propres à cette partie d'ouvrage, identique pour tout le patrimoine considéré;
- •4 à 5 types de désordres par partie , avec une pondération pour chacun, dont la somme est égale à la valeur maximum de l'IG de la partie considérée;
- •L'expérience a montré que limiter la description des symptômes à 20 désordres types distribués sur 5 parties d'une pièce est déjà une bonne approche qualitative de l'état des structures observées. Ce souci de simplification est le gage d'une méthode facile à s'approprier puis à mettre en oeuvre. Il est toujours possible d'apporter des commentaires plus précis.
- •L'indice de sécurité (IS) est repéré au niveau de la partie d'ouvrage pour chaque pièce examinée;
- L’IGG (pour indice de gravité global) se calcule au niveau de l’unité d’infrastructures. La formulation mathématique, et donc automatique, prend en compte la note d’IG la plus défavorable de la partie d’ouvrage la plus dégradée et complète sa définition avec les notes des 4 autres parties d’ouvrage. L’IGG est borné à 20 points.
L'indice de sécurité (IS) de l'unité est enclenché si au moins un IS sur une partie d'ouvrage a été repéré pour prioriser les infrastructures présentant des risques de sécurité à l'usager dans la programmation de travaux urgent.
- Le cas des pathologies évolutives :
- L’approche technique met en exergue l’importance des lois de dégradations dans la description d’un modèle de maintenance. Les visites régulières permettent de mesurer les indices de gravité de chacun des ouvrages à la date du relevé sur site. Le modèle prévoit ,dans sa traduction informatique, de donner les moyens au visiteur de comparer l’évolution d’une pathologie avec son état précédemment observé grâce à un procès-verbal de visite pré-rempli avec les données de la dernière visite.
Pour les cas où l’évolution relevée est rapide, et après vérification des experts dans le processus de visites périodiques, l’indice de gravité augmentera. Il s’agit d’une réponse pragmatique pour conserver des valeurs numériques et favoriser la réparation d’une pathologie évolutive au plus vite.
Ces valeurs sont paramétrables selon le souhait du maître d’ouvrage. Cependant le modèle prévoit d’appliquer le même système de notation pour tous les types de patrimoines d'infrastructures ( ponts, murs, tunnels, bâtiments publics, ouvrages hydrauliques, etc.) et reste inchangé dans le temps pour un même maître d’ouvrage.
Exemple d'un procès-verbal VAQOA-Pont déployé à Madagascar
Quelques exemples de définition des grilles de désordres
Exemple de paramétrage des désordres types d'un réseau routier communal:
Exemple de paramétrage des désordres types d'un corps de bâtiment communal:
Exemple de paramétrage des désordres types d'une toiture de bâtiment communal:
