Comment tendre vers l'optimisation économique de l'entretien du parc d'infrastructures en gestion, en profitant des compétences des personnels techniques de terrain?

La prise en considération de la responsabilité pénale oblige le gestionnaire à organiser son action :

Règle n°1
Connaître ses patrimoines d'infrastructures est la priorité. Il faut distinguer précisément quels sont les ouvrages en propriété propre de ceux faisant l'objet de propriétés partagées et nécessitant une convention de gestion. Dès lors, constituer une base de connaissance pérenne s'impose dans un référentiel technique solide, de préférence homogène pour tous les types d'infrastructures pour dupliquer aisément les missions obligatoires du gestionnaire. L'ensemble des opérations de gestion et de travaux conduites sur ces patrimoines doit être archivé sérieusement.
Règle n°2
Le gestionnaire décrit ses activités d’entretien et d’exploitation des infrastructures dont il a la responsabilité dans un document cadre planifiant ses interventions au regard des moyens dont il dispose.

L’approche économique, fondée sur une approche scientifique et technique, a permis de faire ressortir deux règles simples qui guideront la modélisation du problème:

Règle n°3
A une année donnée, il est plus rentable pour la collectivité de réparer un ouvrage en état médiocre ayant une fonction stratégique forte plutôt qu’un ouvrage en très mauvais état mais ne lui offrant que peu d’avantages.
Règle n°4
Reculer la réparation, c’est attendre des désordres qui s’accélèreront rapidement et augmenteront les coûts sociaux induits. De même, anticiper les effets du changement climatique sur la stabilité des ouvrages et sur l'accélération de leur dégradation devient aujourd'hui une évidence. Il faut donc donner de l’importance à des travaux de confortement préventifs.

La prise en compte des contraintes organisationnelles proches des réalités du terrain conduit à proposer une cinquième règle visant à simplifier la tâche du gestionnaire et donc à augmenter son efficience :

Règle n°5

Le gestionnaire doit disposer d’outils d'aide à la décision efficaces fondés sur des mesures simples mais récurrentes d'évaluation de l’état de santé (l’usure) des infrastructures, de leur vulnérabilité aux aléas (notamment en anticipant ceux liés au changement climatique) et des avantages socio-économiques (l’usage) qu’ils procurent à la collectivité afin de systématiser des règles objectives de pré-programmation budgétaire de travaux de maintenance.